Fonderie de Bretagne : l’État doit exiger de Renault qu’elle tienne ses engagements

Depuis deux ans, l’entreprise caudannaise « Fonderie de Bretagne » (FDB) s’est modernisée grâce à l’engagement de ses salariés et à la mobilisation sans faille des acteurs publics. Un repreneur, Private Assets, s’est positionné pour donner un avenir à ce fleuron de l’industrie bretonne et à ses 300 salariés, sous réserve de volumes de commande par Renault. Les collectivités territoriales, Région Bretagne et Lorient Agglomération en tête, ont par ailleurs confirmé leur volonté d’accompagner cette reprise par un soutien financier conséquent.

Alors même que Renault a largement bénéficié d’argent public, la firme au losange, qui représente 90% des commandes de la FDB, a annoncé cette semaine qu’elle n’entendait pas honorer ses engagements, en mettant cyniquement à profit le climat d’incertitude lié au vote de la motion de censure. Ce faisant, elle prendrait ainsi la décision incompréhensible et inacceptable de faire disparaitre un site industriel historique et de sacrifier de très précieuses compétences industrielles, à l’heure d’une mobilisation générale pour garantir la souveraineté productive de notre pays et de notre continent.

Le Parti socialiste estime que les paroles ont un sens, les engagements pris doivent être tenus. Il en va du devenir d’un site industriel stratégique, de ses sous-traitants, de ces 300 salariés et de leurs familles, à qui nous renouvelons l’expression de notre entier soutien et de notre totale solidarité.

Au cours des derniers jours et avant l’annonce de Renault, l’État a soutenu cette reprise en mettant 14 millions d’euros sur la table, État qui est par ailleurs actionnaire de Renault ! Nous demandons donc à l’État, en particulier dans le cadre des discussions qui auront lieu la semaine prochaine, de prendre toutes ses responsabilités pour exiger de Renault qu’elle respecte ses engagements en faveur de la Fonderie de Bretagne.